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19/03/2011

Le Méliès

Descendons si vous le voulez bien, l'avenue de la République, devenue axe du tramway depuis 2007. Cette avenue va de la place de l'Armée du Rhin où se trouve l'ancien Esplanade à la place Garibaldi où nous retrouverons le cinéma Mercury, toujours vaillant. Arrêtons nous un instant au numéro 54, banale entrée d'immeuble qui cache une histoire complexe qui trouve son prolongement boulevard Risso, de l'autre côté. Exactement.

Avant-guerre, la seconde mondiale, il y a la salle de l'Odéon qui s'ouvre sur la République, une grande et belle salle dont l'écran est dos au boulevard Risso. En 1942, l'Odéon devient le Pax, un cinéma de quartier projetant des doubles programmes avec La vengeance de Siegfried ou Hercule contre les vampires, le film mythique de Mario Bava. La salle est populaire pour un public qui ne l'est pas moins et les files d'attente s'allongent jusqu'à la place Garibaldi, les regards levés sur les affiches encore peintes à la main.

Les temps changent ; le Pax est reprit par la famille Bémon qui assure sa programmation. Avec les années 70, de grandes modifications ont lieu. En 75 le Méliès ouvre ses trois salles sur Risso tandis que le Pax devient le Rio avec deux salles : Rio 2000 et Rio filmothèque. Toutes ces salles proposent une programmation Art et essai, dans la lignée du succès du Mercury. Pendant quelques années, cela marche. Le Méliès est resté célèbre pour avoir gardé plusieurs années de suite la Diva de Jean-Jacques Beineix, projetant le film jusqu'à désagrégation de la copie...

Au début des années 80, ces deux salles Rio sont rattachées au Méliès puis l'entrée côté République est condamnée. Elle subit un début d'incendie avant de sombrer dans l'anonymat. Aujourd'hui rénové depuis belle lurette, rien ne subsiste de sa fonction passée.

La rénovation de l'ex façade du Méliès s'est fait attendre. Un temps, son propriétaire tentera d'attirer les foules par la transformation de l'une des salles du rez-de-chaussée en salle de danse. Sans succès. Plus tard, le cinéma tentera une reconversion en salle de spectacle et d'activités artistiques. Nouvel échec. L'entrée se dégrade, servant de refuge aux SDF du coin avant, finalement, que des travaux soient entrepris dans les années 2000. Rideau.

23:49 Publié dans Salle | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : méliès, pax, rio, odéon | |  del.icio.us |  Facebook | | |

03/03/2010

Quelques salles périphériques

Avant de se tourner vers l'est de la ville et d'aborder un secteur qui fut très riche en salles, passons en revue quelques unes des salles les plus périphériques. Ce sont les salles les plus difficiles à retrouver, car ce sont elles qui ont disparu les premières, parfois même avant les années 70. Les salles de quartier ont fermé les premières, privant de septième art des pans entiers de la ville. On peut considérer que le maillage des salles s’est rapidement effiloché et que, un peu comme le sang qui refluerait de tout l’organisme vers le cœur, le cinéma a été contraint de se recroqueviller au centre. Tous les quartiers se sont vu confisquer le cinéma. Et si ce n’était que ça…

A l'inverse, la tendance actuelle est d’éliminer les dernières salles du centre ville au profit de complexes sans âme aux périphéries des villes. Le cinéma se voit ainsi considéré comme un hypermarché ou une halle à chaussure.

On trouve ainsi dans les vieux programmes des journaux traces du Lux au 126 boulevard de Cessole avec une séance à 21 heures dans les années 50. Plus bas, il m'a été très difficile de localiser le Colisée tant le secteur du 45 boulevard Auguste Raynaud a changé. C'est peut être cet entrepôt. Cette salle aussi fonctionnait avec une séance le soir.

A Saint-Maurice, on trouve le Plaza qui diffuse à l'été 1954 Le pirate des sept mers avec John Payne dans le rôle de Barberousse « Un film éblouissant ». Le quartier de l'Ariane possède également une salle appelée le Rio qui au début des années 70 fonctionne les samedi et dimanche. Je me souviens avoir vu une photographie de la salle en activité lors de ma visite aux archives municipales.

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Illustration : couverture d'une publication allemande racontant l'histoire du Pirate des sept mers.