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16/11/2008

Autour de l'avenue (2)

Depuis la rue de la Liberté, demi tour et traversée de l'avenue pour aller à quelques pâtés de maison plus loin, rue Alberti pour être précis, où se trouvait le Vog, qui a bien mal tourné. Il est devenu un simple parking à la façade jaune canari après une période de diffusion de cinéma pornographique. Pourtant, en 1970, c'était une salle de centre ville qui proposait M.A.S.H., le film de Robert Altman qui venait de recevoir la palme d'or à Cannes. Si l'on passe derrière la salle, par une toute petite rue, on trouve encore, sur un mur, l'inscription : Cinéma VOG, sortie de secours.

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Reprenons notre mouvement de balancier et repassons de l'autre côté de l'avenue pour s'engager dans la rue Maréchal Joffre et faire demi-tour au niveau de la façade de l'ancien Edouard VII. Comme son nom l'indique, la salle s'était spécialisé dans une clientèle britannique avant de devenir un cinéma ordinaire. Je me souviens y avoir vu un de films de la série des Bud Spencer et Terence Hill, Cul et chemise. Plus intéressant, dans les années 80, la salle s'est un moment essayé à l'art et essai sous le nom d'Atelier du Cinématographe, sans succès. L'expérience n'a guère durée plus d'un an. Je me souviens encore d'un systéme mis en place pour indiquer le niveau de qualité des copies à l'aide de pastilles de couleur. Mais à l'époque plusieurs salles s'étaient positionnées sur l'Art et Essai et les reprises et puis la Cinémathèque venait de s'installer à Acropolis.

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A deux pas, la superbe façade de l'Idéal avec ses visages de pierre récemment repeint de couleurs vives (et d'un goût moyen). L'Idéal fait partie de ces salles nées dans les années 10, respectable, on y verra la première du Chanteur de Jazz le 3 novembre 1928 puis l'Idéal est devenu le Studio 34 mais, comme l'a chanté Brassens, c'est là qu'il a mal tourné... Si l'on fait quelques pas, on découvre sa seconde façade, celle qui annonçait fièrement : « XXX, deux films au même programme ». La salle a été revendue au début des années 2000 à une compagnie d'assurances.

Une rue plus haut, rue Victor Hugo, c'est le beau bâtiment bourgeois qui abrite l'insubmersible Variétés. La salle appartient, comme le Rialto, au groupe indépendant UGC Méditerranée. C'est le dernier cinéma avec le Royal, à avoir conservé ces grandes salles avec balcon, dorures et velours, avant l'inéluctable restructuration : multisalles, fauteuils club et son THX unique sur la côte. C'est aujourd'hui sept salles et la programmation la plus commerciale de la ville. En 70, il passe Texas, nous voilà ! et, quelque part, il lui en est resté quelque chose...

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Traversons le boulevard, juste sur la droite, dans une petite impasse se cache un batiment d'aspect revèche. c'est l'ancien Olympia reconvertit dans la politique. Une salle qui diffusait beaucoup de films de Disney. Tristesse des reconversion.

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Un peu plus haut, encore, juste à côté de l'escurail, La façade de l'ancien Rex, devenu le théâtre de la Cité, jolie reconversion pour une salle modeste mais bien faite. On y a refait du cinéma pourtant, puisque c'est là que Christian Passuello y a projeté en 1996 son documentaire Going back to Nissa la belà.

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(à suivre)

Photographies : Lise Roman

Commentaires

Parking Alberti.......Evocación de la actriz sexy española de los años setenta SANDRA ALBERTI.......

Écrit par : gelmirez | 18/04/2007

¿Qué habrá sido de la bellísima chevaux.- rouges MARTINE AMARANDE?

Écrit par : gelmirez | 19/04/2007

Amarande ? Mais elle aurait joué dans un feuilleton télévisé de mon enfance : Aubrac City !!

Écrit par : Vincent | 19/04/2007

Félicitations pour ce site passionnant.

Je suis heureux de reconnaitre des lieux que j'ai fréquentés entre 1970 et 1975 lors de mes études à Nice.

De passage dans votre région en 1994 et 2002, j'ai constaté l'importante diminution du nombre de salles mais ce phénomène est hélas vrai dans toutes les villes.

Quelques souvenirs :

Lorsque je suis arrivé à l'automne 1970, le Paramount était tout neuf, très confortable mais c'était le début des écrans "timbre-poste". Par la suite j'ai vu plusieures salles rénovées et/ou divisees : le Monte-Carlo, le Paris-Palace (belle et grande salle avant rénovation puis 2 salles confortables mais sans personnalité), l'Excelsior qui était rue Pastorelli que je n'ai connu que dans sa version rénovée sous le nom de K7 puis rapidement divisé en 2 salles sous l'enseigne Gaumont-Concorde (1973/74 ?). Il me semble que Le Francais lorqu'il fut rénové prit le nom de L'Aiglon.

Concernant l'Olympia, on apercoit l'impasse et le hall d'entrée dans le film "La Nuit Américaine" (lorsque le metteur en scene rêve et qu'on voit l'enfant voler les photos de "Citizen Kane"-scène à (environ) la quatre vingtième minute du film je viens de verifier sur VHS). Je n'ai reconnu les lieux qu'après plusieures visions du film (vu lors de la 1ere sortie dans ma salle préférée le Gaumont-Palace de l'avenue J Medecin : grande salle moderne, grand écran, façade toujours décorée de façon originale ; pour le film "Les Mariés de l'An II", les ouvreuses étaient en costumes d'époque. A l'entracte, on entendait le message : "les disques que vous entendez dans cette salle ont été sélectionnés pour vous par NAIN BLEU" - magasin que vous citez par ailleurs). Prix des places à l'automne 1970 si mes souvenirs sont exacts : orchestre 8 FFR, mezzanine 9 FFR !!!.
Après les premières semaines d'exclusivité au Gaumont-Palace, les films poursuivaient leur carrière à l'Olympia.

Autres facades de salles aperçues très brièvement (il faut avoir connu les lieux) dans des films : le Casino (gros logo "G" de Gaumont en néon au dessus de l'entrée) dans
"Il était une fois un flic", le Forum dans "Le triporteur".

A propos du Forum, cette salle de la Promenade des Anglais offrait de très confortables fauteuils club (une rareté à l'époque).

Je me souviens avoir vu "L'exorciste" dans la salle -comble- des Variétés, de l'écran Cinerama du Rialto rue de Rivoli (ou je vis "That's entertainment"). Concernant l'Escurial, l'écran était très grand mais la salle plutôt triste (dans le hall un affichage faisait état -tout comme à l'Excelsior- d'un équipement 70 mm bien que je n'ai pas vu dans ces salles des films projetés dans ce format (ce fut en revanche -mais rarement- le cas au Rialto).

Pour les "sessions de rattrapage" le Cineac (Vu des copies très rayées des "Fantomas") le Casino-Club (vu un "Hibernatus" bien rayé aussi) et le Cinemonde faisaient l'affaire. Bien moins confortables que les salles d'exclusivité et pas à la pointe de la technique mais plus economiques.

Je suis probablement plus allé au cinéma durant ces cinq années passées à Nice, qu'au cours des 32 années qui se sont écoulées depuis.

Les multiplexes sont bien tristes ; dommage car les progrès techniques (le son en particulier) sont remarquables. Manquent l'accueil et l'atmosphère des grandes salles.

Bien cordialement

Écrit par : Pierre | 20/05/2007

Merci de votre long message et de nous faire partager vos souvenirs. Je suis arrivé sur la côté en 1977,un peu après vous, et j'étais plus jeune, aussi nombre des salles que vous évoquez avaient déjà disparues.

Je vous remercie aussi pour l'information concernant la salle du film de Truffaut. je me suis toujours demandé si elle était à Nice et, dans l'affirmative, laquelle ce pouvait être.

C'est pour retrouver de tels souvenirs que je me suis lançé dans ce travail. J'ai remarqué combien les gens étaient heureux d'évoquer ainsi les salles de cinéma de leur jeunesse. je ne sais pas s'il y aura les mêmes souvenirs avec les multiplexes.

Écrit par : Vincent | 20/05/2007

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