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24/09/2008

Dispositif et prologue

Le dispositif que j'ai imaginé pour ce film est celui d'une enquête réalisée à vélo. Une enquête que le narrateur envoie faire à un personnage témoin que je vois un peu comme un monsieur Hulot à bicyclette, véhicule de l'effort mesuré. Dans la version d'origine, le narrateur était un jeune femme immobilisée par une jambe cassée. Elle demandait à un ami que j'avais appelé Jacques d'aller réaliser un repérage photographique de l'ensemble des lieux où se trouvaient les anciens cinémas.

Puis l'on m'a fait remarquer que le narrateur, c'était moi et donc cette fille n'était qu'une sorte de masque (ah bon). J'ai donc assumé et j'ai écrit de nouveau avec un homme (disons que c'est moi) qui envoie un copain faire ses repérages. Certains m'ont alors demandé l'intérêt de ce personnage intermédiaire. Je ne devais pas avoir de réponse satisfaisante à moins que ça ne soit révélateur du fait que j'aime bien faire faire les choses un peu fastidieuses par d'autres (c'est pas bien).

Tout cela nous a mis au moment de la valse des label Art et Essais sur le Mercury et le Rialto. CINEAC, le collectif auquel appartient l'association que je préside était assez actif alors sur sujet et l'on m'a suggéré de lier ceci à cela. Je me suis donc exécuté et j'ai effectué la narration et les repérages, menant une enquête sur l'histoire des cinémas niçois pour convaincre Nanni Moretti de venir nous aider à créer une nouvelle salle sur Nice. C'est un peu tiré par les cheveux mais pas plus qu'au départ où seule mon admiration pour le cinéaste romain justifiait le principe de la lettre. Je dois aussi préciser que le "on" est principalement un réalisateur de documentaires, homme charmant qui était venu me donner un coup de main à la demande de la Région qui hésitait alors à subventionner mon projet. Finalement, ils n'ont pas été convaincus et je suis resté avec mes trois versions.

Je ne suis pas plus convaincu aujourd'hui de l'intérêt de cette évolution. D'une part parce que le problème des labels et l'action de CINEAC n'ont eu qu'un temps, d'autre part parce que le premier dispositif n'est que le reflet inversé de la réalité. En effet, après avoir listé mes emplacements de cinémas, j'ai demandé à une amie, Lise, de réaliser une première série de repérages. Elle est partie à vélo et m'a ramené une série de photographies précieuses que vous découvrirez au fil de ce blog. J'aurais peut être dû m'en tenir à ce dispositif là. Ca sera pour une quatrième version.

Nous allons donc conserver cette idée dû parcours à vélo, un dimanche en heure creuse et sous un beau soleil de demi-saison qui adoucit la lumière parfois dure de la Côte d'azur.La conjonction de ces deux éléments propose une ambiance calme et sereine dans des rues désertées par les voitures, propice à la réflexion et à l'évocation de souvenirs.

En guise de prologue, narrateur et cycliste se retrouvaient devant le chantier du Royal.

(A suivre...)

22:30 Publié dans Scénario | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, salle | |  del.icio.us |  Facebook | | |

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