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02/03/2009

Les MJC

Les MJC de la ville de Nice ont joué un rôle important dans la diffusion du cinéma sur Nice. Elles ont participé à la diffusion d'un cinéma plus connoté « auteur », mais aussi à l'animation de quartiers qui ont vu leurs salles fermer. C'est ainsi que dès la fin des années 70 la MJC Gorbella restait l'unique salle des quartiers nord, tandis que celle de Magnan devenait l'unique lieu de diffusion sur la partie ouest.

J'ai peu d'informations sur la MJC Pasteur, mais je sais qu'Eric Escoffier des Monstres de la nuit y créa en 1978 le 1er Festival du film fantastique avec projections, débat, expositions.

Je suis également un peu court à propos de la MJC Gorbella, mis à part les souvenirs émus de ceux qui m'en ont parlé, notamment des reprises des programmes de la Quinzaine des réalisateurs du festival de Cannes. C'est également là qu'Eric Escoffier toujours très actif, organisa la troisième édition de son festival, consacré à la Hammer films.

Par contre, la MJC Magnan a un passé prestigieux et, surtout, une histoire récente tout à fait passionnante. Dans les années 70 et 80, la salle de Magnan a une activité très régulière, reprenant les programmations cannoises, proposant de nombreux cycles et accueillant le cinéma italien. Je me souviens par exemple avoir assisté à une séance de Mordi e fuggi (Rapt à l'italienne - 1972 ) le film de Dino Risi avec Marcello Mastroianni, Oliver Reed, Carole André, Lionel Stander. Cette projection avait eu lieu dans un cadre scolaire. Je crois que c'était avec ma classe d'italien lorsque j'étais au lycée Masséna. Il faut se souvenir que c'est à Nice qu'à été créé le festival du cinéma italien, avant qu'il ne sombre et ne soit supplanté par celui d'Annecy.

Mordi e fuggi.jpg

Autre souvenir fort des années 80, l'accueil par la MJC des deux (1985 et 1986) éditions du festival du film fantastique amateur en super8 organisé par, de nouveau, notre ami Éric Escoffier. J'y avait présenté ma première « oeuvre » et avec toute mon équipe d'amis nous étions venus découvrir des films parfois étonnants en provenance de toute la France. Éric avait auparavant organisé là des conférences sur le cinéma fantastique, entre autres sur le mythe de Frankenstein. Avec de telles initiatives, cette salle jouait pleinement son rôle d'animateur culturel. Hélas, questions de finances ou questions de politique, l'activité cinéma de Magnan cessa au passage des années 90.

Mais ce n'en était pas fini avec le cinéma à Magnan. Sous l'impulsion de Marianne Boussard, un nouveau projet vit le jour avec le nouveau siècle. Programmation régulière et ambitieuse, réactivation des journées du cinéma italien, diffusion de films que l'on ne voyait plus à Nice, oeuvres de répertoire, oeuvres rares, la salle Jean Vigo de l'Espace Magnan redevint un lieu essentiel du cinéma à Nice, accueillant nombre de réalisateurs prestigieux. L'année 2008 vit de nouveaux bouleversements avec le départ de l'équipe de la mission cinéma mais les programmations continuent avec les journées du cinéma italien et une thématique en mars autour de Bergman.