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01/10/2014

La Cinémathèque de Nice

Il est temps d'achever ce voyage à travers les salles de cinéma niçoises et, depuis le Capitole, grimper jusqu'à l’îlot des Serruriers au cœur du vieux Nice. C'est là au 4 de la rue Saint Joseph que fut créée le 13 juillet 1976 la Cinémathèque de Nice en présence de son prestigieux parrain, Henri Langlois, créateur de la Cinémathèque Française et de l'idée même de préservation des films ainsi que de tout ce qui se rapporte à leur histoire. Dennis Hopper, le réalisateur américain de Easy rider et l'acteur, inoubliable photographe de guerre dans le Apocalypse now de Francis Ford Coppola, était de la fête avec son grand Stetson.

cinémathèque

Le spectateur entrait dans un grand hall décoré d’immense photographies de films tournés à l'époque du muet aux studios de la Victorine. Puis on descendait sur la droite un petit escalier qui menait à la salle, fauteuils en peluche orange si je me souviens bien, et puis un rideau qui s'ouvrait au moment magique où les lumières baissaient. Ni trop grande, ni trop petite, c'était la salle parfaite et c'est là que je me suis rendu en 1979 pour une séance de Stagecoach (La chevauchée fantastique) de John Ford, un de mes films fétiches que je découvrais pour la première fois sur grand écran. J'avais 15 ans et je commençais une longue éducation cinéphile au rythme des programmations de la directrice, Odile Chapel.

En 1984, la Cinémathèque s'installe dans le nouveau palais Acropolis, au 1 esplanade John Fitzgerald Kennedy. La salle gagne en volume, en confort et en qualité. Le spectateur heureux aura pu y voir des films projetés en 70 mm authentique, toujours signalés avec enthousiasme par Jacques Lemoine, le projectionniste historique. Le hall est bien réduit, mais il reste ce rituel du rideau qui coulisse pendant que le noir se fait. Les programmations sont toujours aussi passionnantes et au fil des années se greffent des avants premières, des cycles, des programmes spéciaux et des rétrospectives en présence d'invités prestigieux. C'est là que j'aurais eu la joie de voir Stanley Donen discuter de ses merveilleux films. Il y en aura bien d'autres, Bertrand Tavernier, Ettore Scola, Robert De Niro, Christopher Lee... Aujourd'hui, la Cinémathèque malgré les impératifs du centre de congrès et les différents projets de déménagement, est toujours là.

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De l'îlot de Serruriers qui abrite désormais le Théâtre Francis gag, on peut descendre, à pied où en bicyclette, les ruelles du vieux Nice, passer devant le boulet de canon turc, traverser la place Saint François, déboucher sur la coulée verte et remonter le boulevard Risso pour arriver devant les néons de ce temple niçois du cinéma, qui contient tous les autres, les disparus, les survivants, toutes les histoires.

Au programme du 19 janvier 1983, Rio Bravo de Howard Hawks.

On se laisse aller au sentimentalisme…Ah, lala.

Photographies : Vincent Jourdan

Le site de la Cinémathèque de Nice

Un article sur les actuels projectionnistes

14:29 Publié dans Salle | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinémathèque | |  del.icio.us |  Facebook | | |