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10/06/2009

Le Rialto

Revenons vers le centre pour nous attacher à une salle à la longue histoire, le Rialto. Sa jolie façade aux balcons en arrondis orne le 4 de la rue de Rivoli, juste derrière les prestigieux musée Masséna et hôtel Negresco. Le Rialto est l'une des grandes salles nées dans les années folles. C'est un cinéma qui sera très longtemps en pointe des évolutions techniques. La plaquette éditée par la cinémathèque de Nice en 1995 reproduit la page spectacle d'un quotidien qui nous apprend que la salle est l'une des premières à s'équiper d'un système de projection des films sonores et diffuse le célèbre Jazz singer (Le chanteur de Jazz – 1927) avec Al Johnson.

En 1959, il est rénové et équipé avec le système Todd A-O puis en 1962, nouveaux travaux et le Rialto s'équipe du Cinérama, diffusant les grands spectacles de l'époque comme How the west was won (La conquête de l'ouest – 1962) de John Ford, Henry Hattaway et Georges Marshall avec le gratin des acteurs hollywoodiens de l'époque, le film étant projeté sur l'écran en trois volets. En 1964, l'équipement de projection est remplacé par du 70mm qui permet de diffuser du Cinérama « simple » (Je vous conseille la page Wikipedia sur le sujet pour les considérations techniques) et le Panavision. Le Rialto est une salle de prestige avec un écran incurvé de 22 mètres sur 11. Belle façon de voir, en 1970, Texas de Tonino Valerii avec Giuliano Gemma.

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Comme ses confrères, il se transforme en 1974 et devient un multiplexe de 5 salles. Faisant partie du même réseau que le Variétés sur Victor Hugo, il devient un peu son « petit frère », le Variétés conservant sa grande et belle salle pendant plus de temps. C'est ainsi qu'il apparaît dans les années 80 comme un cinéma assez commercial avant de prendre un virage tout à fait passionnant à la fin de la décennie. Il s'émancipe à coup de cycles, de festivals branchés fantastique ou western dans les années 80, Mangas dans les années 90. C'est là que j'ai découvert, au milieu des années 90, le cinéma de Tsui Hark programmé pendant un cycle de quinze jours.

Vient le temps de la V.O., la classement Art et Essai (avec quelques déboires partagés avec le Mercury), les films rares (ou soi-disant difficiles), des reprises avec le ciné rétro. Plus tard, le Rialto va accueillir les soirées de l'association Héliotrope (à partir de 1998) puis Un festival, c'est trop court. La salle devient un endroit incontournable de l'activité cinématographique niçoise avec le Festival du cinéma Lusophone, les soirées ADN, la reprise du cycle Télérama, des avant-premières, bref tout un travail qui lui permet d'atteindre un équilibre subtil entre grand public, art et essai et cinéphilie, entre le dernier Disney, le dernier Wong Kar Wai et les restaurations de Capra. Vénérable mais toujours bien vivant, on lui souhaite encore de longues années d'activités.

Une grande partie des informations techniques proviennent de la notice sur la salle écrite par Christian Losito pour le site Cinéma Treasure.

Photographie Lise Roman.

11:36 Publié dans Salle | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : rialto | |  del.icio.us |  Facebook | | |

Commentaires

bonjour

je recherche des photos de la salle et de l'écran du cinéma Rialto au temps du cinérama

merci

Écrit par : jacquinot yannick | 09/05/2013

Bonjour, je regrette de ne pouvoir vous aider, je serais moi-même ravi de pouvoir en trouver.

Écrit par : Vincent | 22/05/2013

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